Latoya Blackwood

30 ans

Deuxième/Troisième ligne 

Stade Toulousain

Vice-championne du Monde

XV du Canada

L'oeil de l'expert : le président du club féminin

« Le rugby c'est à tout le monde »

Latoya : " J'aime beaucoup les plaquages"

David Gérard prône

un rugby pour tous

« Latoya, c'est la sportive de haut niveau que tout le monde rêverait d'avoir »

« Le rugby féminin, c'est du rugby »

Ancien joueur professionnel du Stade Toulousain et international français, David Gérard est le créateur et président du club féminin de la ville rose. Commentateur sportif à Sud Radio, il ne tarit pas d'éloges sur sa nouvelle recrue : Latoya Blackwood. « C'est un exemple. Latoya est une femme bien, honnête, pure ainsi qu'une grande joueuse. Vu d'où elle vient cela se comprend beaucoup », explique-t-il. Sur le terrain du Stade Toulousain depuis la rentrée 2015, Latoya Blackwood arrive tout droit du pays des caribous. Deuxième ligne de l'équipe nationale du Canada, elle vit avec le ballon ovale à plein temps. « Latoya, c'est la sportive de haut niveau que tout le monde rêverait d'avoir. Les filles ont entraînement le soir. Mais dès l'après-midi, elle est sur le terrain. Elle s'entraîne beaucoup... c'est une vraie passionnée », livre David Gérard. En contrat pour un an, Latoya a déjà prévenu son président : elle veut rester un an de plus.

Parti de rien, ce président a su changer le regard des gens envers le rugby féminin. Quant aux manières de jouer, il n'y a pas de doutes : les filles sont plus intelligentes ! « Elles ont une chose en moins qui fait que le rugby est différent. Les hommes c'est de la force physique, de la testostérone. Alors que les filles sont plus tactiques, plus cérébrales. Nous les hommes cela met du temps à monter. Tandis que les joueuses sont plus malignes et plus réfléchies. Ainsi le fait d'avoir moins de force modifie le rugby. Tout simplement le rugby féminin, c'est du rugby. »

À la fin de sa carrière, David Gérard a été rappelé sur les terrains, cette fois-ci pour entraîner les jeunes joueuses. « J'ai halluciné, il n'y avait rien sur le terrain. J'ai donc décidé de reprendre l'entraînement, car personne ne voulait venir. Beaucoup d'hommes croient que le rugby n'est qu'à eux. Mais le rugby c'est à tout le monde ». Créé à Fonsorbes, il y a deux ans, le club défend les couleurs du Stade Toulousain depuis un an. Devenues championnes de France en 2015, les joueuses professionnelles ne sont pour autant pas rémunérées. « On n'a pas le choix, on doit gagner si on veux exister et nous reconnaître », avoue David Gérard.

Générique

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